TROIS DÉFIS

L’action de la Mairie 15/16, telle que je la conçois et tente de la développer s’articule

                                                   ” autour de trois défis”.

D’abord, résoudre les problèmes déjà connus.
Dans notre territoire, je pense bien sûr aux questions de transports, d’éducation, de logement ou encore de sécurité.

Ensuite, résoudre les nouveaux problèmes, l’adaptation au changement climatique, les déserts médicaux ou encore l’égal accès au numérique.

Enfin, apprendre à identifier, définir et résoudre conjointement l’addition des problèmes anciens et nouveaux.
Par exemple, comment construire une politique publique répondant à la fois au défi du logement digne pour tous, tout en tenant compte des contraintes posées par l’urgence climatique.

Des réponses, des stratégies politiques existent pour résoudre les deux premiers défis.

Certaines suscitent notre adhésion, d’autres notre scepticisme, mais personne ne peut nier que des solutions sont identifiées. En revanche, le troisième défi est quant à lui actuellement une friche politique.
L’investir est donc une urgence. Nous devons croiser les problèmes, sortir la politique de cette vilaine habitude d’aborder les problèmes sans les lier entre eux, casser les silos pour répondre vraiment aux enjeux du monde nouveaux en train de naître sous nos yeux.

C’est dans cette logique et cet état d’esprit que la Mairie 15/16 aborde sa séquence 2023 sur les droits des femmes.

Ce moment d’échange, de débat et de partage autour de cette thématique que nous vous proposons tout au long du mois de mars part d’un principe : celui d’être une Mairie engagée. Celui d’une Mairie qui refuse le fatalisme et l’ordre des choses. Celui d’une Mairie qui ne se contente pas de gérer le quotidien, mais s’investit dans la construction d’un monde plus juste.

Pour la deuxième année consécutive, nous avons fait le choix d’étendre notre engagement au delà de la journée du 8 mars. Nous refusons une approche marketing de ce sujet qui consisterait à distribuer trois roses pour se donner bonne conscience.
Nous voulons prendre le temps pour aborder les problèmes dans toutes leurs complexités et leurs exhaustivités. Nous voulons casser ces fameux silos, car le combat pour l’égalité entre les femmes et les hommes traverse et se trouve à l’intersection de l’ensemble des sujets.
Et surtout expérimenter des nouvelles approches pour sensibiliser et mobiliser les hommes et les femmes du 15/16, des plus jeunes qui fréquentent nos centres aérés aux moins jeunes qui animent nos clubs du troisième âge.

Le combat pour les droits des femmes est aujourd’hui face à un abîme.
Celui de l’illusion, du moins pour notre pays, de l’égalité.
Ce sentiment, qu’au fond, on a tellement avancé ces dernières décennies qu’on aurait presque gagné.
Comme si le fait que la situation des femmes en France, en 2023, est meilleure qu’en 1923 suffisait.
Comme si le fait qu’on soit passé de 0% de femmes maires à 20%, c’était bien assez et qu’il n’est plus utile de défendre celles qui sont contestées parce que femme dans cette responsabilité.
Comme si le fait qu’on soit à 16% d’écart de salaire et pas à 45%, sincèrement, ce n’était pas si grave.
Nous devons combattre ce sentiment, nous engager, car cette illusion de l’égalité a une conséquence : la passivité.
Celle de l’ensemble de la société, des entreprises aux syndicats en passant bien sûr par les organisations politiques.

Alors, à partir du premier mars, engagez-vous et participez à nos actions.
Venez à nos débats, nos expositions, nos films et nos moments festifs.
Ensemble, abordons cette question dans toute sa complexité et son intérêt.

Parlons de l’inégal accès aux soins, aux sports, à la culture, construisons collectivement des réponses politiques et pendant un mois, donnons de la voix pour les droits des femmes !